Il est venu, il a vu, il a vaincu. Mais pas que. Ultra favori de cette première édition de l’Open national des Hauts-de-France et vainqueur final sans bavure, tout comme Marie Stéphan chez les dames, Lucas Serme a œuvré sur les courts de l’Arbonnoise et du Lil mais aussi en dehors. Toujours souriant, disponible, simple et prêt à donner du temps et des conseils à tous, le n°36 mondial a fait bien plus que remporter notre premier National. Il a fait la promotion du squash, avec un grand P. Et tout cela sans se forcer… La preuve, lorsqu’il nous a répondu, il avait encore un jeune squasheur collé à ses basques, prêt à frapper quelques balles avec la star du tournoi, qui le lui avait promis…

– Lucas, es-tu satisfait de ton tournoi ?

« Au niveau des performances, je partais grand favori et je suis content d’avoir fait le boulot. C’était surtout important d’être là pour les organisateurs, pour tous ceux qui se sont investis dans ce tournoi depuis un moment, surtout après le Covid. C’était important de faire en sorte que ce soit une réussite, de passer des bons moments et d’attirer un maximum de gens. Je suis donc super content car c’est très bien passé. »

– Comment as-tu abordé ce tournoi en tant qu’ultra favori ?

« Cela n’arrive pas si souvent pour moi (rires), le niveau en France et à l’international est ultra relevé. Là, il a manqué deux ou trois noms de plus pour qu’il soit plus relevé (malheureusement, Baptiste Masotti, Camille Serme et Enora Villard, tous inscrits, ont dû annuler leur participation dans les derniers jours, ndlr). L’objectif principal que j’avais en tête était donc de faire en sorte que l’événement soit un succès pour tous. Et le résultat qui arrive en plus, c’est la cerise sur le gâteau ! »

– Ce n’était pas ta première venue dans la région des Hauts-de-France et la métropole lilloise

« J’ai des souvenirs très lointains de l’Arbonnoise, car je devais avoir moins de 17 ans la dernière fois que je suis venu sur l’Open de France juniors (il en a 29 aujourd’hui, ndlr). Je suis venu à l’Arbo à plusieurs reprises et je crois que je l’ai gagné deux ou trois fois, j’en garde des bons souvenirs. J’ai aussi fait une exhibition au Wam il y a quelques années. C’est toujours un plaisir de venir sur Lille. Là, je ne connaissais pas du tout le Lil, et je suis content de découvrir ce nouveau club. Et j’ai enfin pu faire un tour dans le centre de Lille, donc c’est parfait (rires)… »

– Comment vis-tu toutes les sollicitations durant la compétition ?

« Cela fait partie du job. C’est drôle, parce que j’ai commencé le squash pour le fun, quand j’étais gamin. Maintenant c’est mon métier, entre guillemets, mon gagne-pain… Quand on se retrouve tête de série n°1, sur des événements, oui, on doit répondre aux sollicitations, mais on le fait avec grand plaisir. Ce n’est pas souvent qu’on peut faire ça, on ne doit pas oublier qu’on reste un « petit sport ». »

– Quels sont tes prochains objectifs ?

« Là, je vais rentrer à Prague chez moi une petite semaine avant de partir en Égypte pour le gros tournoi en face des pyramides (le CIB Egyptian Open, du 10 au 17 septembre). On va essayer de taper de l’Égyptien ! (rires) Je rentre dans le tableau, dans le top 32, mais je ne connais pas encore mon adversaire. Dans tous les cas, ce sera relevé… »