On connaissait les Bratisla boys, voilà la « Bratislava girl ». A tout juste 17 ans, la Slovaque Ella Galova a confirmé sa bonne fin de saison – une victoire à l’Open des allumées de Nantes, fin juin – en atteignant la finale du premier National des Hauts-de-France lors du dernier week-end d’août, où seule la n°69 mondiale Marie Stéphan (n°6 française) a su la stopper. « Je suis satisfaite de mon tournoi, de la manière dont j’ai joué et des résultats. On pourrait toujours mieux jouer, mais Marie (Stéphan) a plus d’expérience. Pour l’instant, elle est plus forte, c’est sûr », glisse la jeune femme avec lucidité.

Elle a appris le français en Slovaquie

Cela reste tout de même une sacrée performance pour la n°24 française. Un classement qui devrait vite évoluer. En deux tournois, elle vient de battre les Françaises Ninon Lemarchand, Fanny Segers, Yuna Loaëc et l’Australienne Victoria Leow. Soit les n°10, 13, 14 et 11 françaises… « Bien sûr, c’est une satisfaction. Je n’aime pas me fixer des objectifs de résultat précis, me mettre de la pression. Là (sur le National des Hauts-de-France), je ne pensais pas au classement final. Je voulais jouer de mon mieux et voir après. Je ne pense pas que ça pouvait être mieux, hormis les scores… (sourires) », juge Ella Galova dans un français limpide, appris depuis son plus jeune âge dans les écoles françaises, à Bratislava.

Elle perfectionne son squash en France

Une Slovaquie qu’elle a quittée à 16 ans, l’été dernier, pour rejoindre le sud de la France et le pôle espoirs d’Aix-en-Provence, où officient Yann Ménegaux et Yann Perrin, dont elle a suivi attentivement la finale, au point de repousser son interview à la fin de la rencontre de son coach face à Lucas Serme. « Le squash en France est à un niveau très élevé. Je parle français et j’ai eu l’opportunité de venir ici, je l’ai saisie. C’est une bonne décision je pense, je me suis améliorée, ça se voit dans mes résultats et ça marche bien. » C’est le moins que l’on puisse dire…